Le papier est une des méthodes de vote les plus ancienne après le vote en levant la main dans l’antiquité. Dans le processus de vote, rien n’a changé dans les derniers siècles, mais avec la révolution d’internet, presque tous les moyens de communications ont été rendu obsolète. Pourquoi les élections ne se font-elles pas par des moyens plus modernes ? Ceux-ci présentent de grands avantages, mais aussi de graves inconvénients. Nous allons ici présenter les différents arguments pour les deux côtés.
Les avantages que le vote électronique présente
Le plus grand problème avec les élections des dernières années a toujours été le taux de d’abstention, c’est-à-dire la proportion des citoyens ayant le droit de vote qui n’ont pas voté. Le chiffre pour les législatives de 2017 est estimé à 32%, et la raison principale pour s’abstenir est l’effort et le temps nécessaire pour se rendre à l’urne. Si le vote se faisait en ligne, beaucoup plus de citoyens voteraient, ce qui est bénéfique pour le principe de la démocratie.
Un autre problème du suffrage papier est l’effort de logistique nécessaire pour le décompte final, le transport des urnes et la communication des résultats. Ces problèmes seraient les premiers candidats pour être résolus par le vote en ligne, car les résultats seraient directement envoyés vers un serveur central qui ferait le décompte et aucun être humain susceptible de commettre une erreur ou de fausser les résultats ne doit intervenir.
Mais des problèmes incontournables
Et c’est déjà là que se pose le premier défi : ce serveur est une entité centrale, et tous les participants aux élections doivent faire confiance que les choses se déroulent correctement. Il y aura forcément une seule personne qui a accès à ce serveur pour contrôler son fonctionnement, et c’est un point de faiblesse de tout le système. Celui-ci n’existe pas pour le suffrage papier : lors de l’ouverture des urnes, des représentants de tous les candidats sont présents pour assurer le déroulement conforme, ce qui est impossible si tout se déroule sur un réseau informatique.
Autre problème : le logiciel qui fait collecte les votes, les enregistre et fait le décompte doit être écrit par quelqu’un, qui a automatiquement le contrôle car il peut manipuler tout sans qu’autrui puisse le savoir.
Une solution potentielle serait de rendre ce programme Open Source, ce qui permettrait à des individus indépendants de vérifier le fonctionnement correct. Mais le problème avec les logiciels qu’ils soient gratuits comme payant, c’est qu’il n’est pas sûr à 100%. Il y a toujours de failles de sécurité et des moyens de contournement. Et qui dit failles dit moyen de les exploiter. Ces logiciels ne sont pas parfaits, surtout pour un tel projet à échelle nationale sur internet. Et si aucune faiblesse n’est visible à première vue, imaginez ce que les cyber-armées d’autres pays intéressés en un résultat particulier investisseraient pour en trouver.
Voici une liste non exhaustive des problèmes qu’une élection électronique présente, sans même avoir abordé les thèmes d’anonymat, d’attaques centrales interceptant les données de vote envoyées ou d’encryptage.
Des pistes sont exploitées comme la technologie des chaînes de bloc ou blockchain utilisée dans les logiciels open source comme Followmyvote est un bon début de solution. En effet la blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle.
Elle protège donc les votes contre la falsification ou la modification par les nœuds de stockage. Mais est-ce suffisante ?
Le vote électronique ou en ligne présente donc plus de problèmes que d’avantages, et avant d’aborder ce sujet-là pour rendre un État plus moderne, il serait plus important d’offrir des processus administratifs moins pénibles en ligne, même si quelques-uns existent déjà. Il est par exemple possible de faire ses déclarations de revenu en ligne ou de faire la demande d’acte de naissance en ligne.